A vrai dire : La question sportive

Saoudi El Amalki

Faut-il se réjouir des prouesses qui garnissent actuellement certaines disciplines sportives, à l’échelle mondiale ?

A l’image du football sur ses les trois volets aussi bien chez les hommes que les femmes et au futsal, on ne peut guère passer sous silence, cette envolée réussie par les clubs de la renaissance de Berkane et du Wydad de Casablanca, aux sacres africains.

La qualification de la sélection féminine en finale de la coupe du monde, n’est pas non plus des moindres, en cette éclosion spectaculaire. De même, il serait peut-être honnête d’imputer ces hauts-faits aux impulsions administrées à bâtons rompus, par un certain Faouzi Lakjâa,

l’homme providentiel du football national. En fait, non seulement, il prodiguait une intense sève dans les veines de l’institution dont il est à charge, mais il s’est fait le «justicier » farouche contre la dépravation qui gangrénait au sein de l’instance africaine, depuis des lustres.

Ceci étant, il conviendrait également de dire que cette vaillance pas ne suffirait pas si elle ne se joignait pas de mise à niveau pérenne dans les structures du sport, à travers tout le territoire du Royaume.

Cette démarche réformiste du sport national se devrait de s’opérer dans les diverses variétés sportives, notamment celles qui ont connu de déplorables déclins, comme l’athlétisme, le basketball, le cyclisme ou la boxe…qui nous ont souvent permis de glaner des consécrations de haut niveau continental et planétaire.

Mis à part certains exploits de tel ou tel sportif qui ne font qu’occulter, à priori les maux du sport national, la politique sportive fondée sur une stratégie claire, concertée et durable, avec les décideurs du domaine, tarde à voir le jour.

Les politiques publiques du pays ont constamment mis à l’écart des secteurs jugés improductifs et onéreux sur les caisses de l’état, en particulier la culture et le sport, alors que l’investissement sur la ressource humaine s’avère judicieux tant sur le corps que l’esprit des jeunes.

Certes, il est à relever, dans le sillage des grands chantiers, que notre pays est en passe d’opérer aux grands galops, des actions titanesques, dans nombre de départements de la vie active et sous multiples formes.

Les infrastructures sportives en stades de gros standing, en piscines et en complexes de haute qualité, à titre indicatif le récent bijou de concentration sportive de Rabat, baptisé Mohammed VI, font aujourd’hui la fierté de la nation, puisque de nombreuses équipes du continent en font usage pour les compétitions africaines.

Dans le même ordre d’idées, on se félicite des prestances notoires de la pléiade de joueuses qui évoluent dans les clubs de haute renommée en Europe.

Ce qui mène à dire, sans se faire contredire, que les produits marocains aux qualités brutes et innées, n’ont pas à rougir devant leurs semblables européens dotés de tous les moyens nécessaires à l’essor sportif. Il serait requis de rétorquer à ces faux calculs que la culture et le apport constituent, sans doute, le levier nodal de l’épanouissement de l’élément humain.

La citation fréquente, du latin « mens sana in corpore sano », souvent mise à l’actif du fameux Pierre Coubertin, grand instigateur des jeux olympiques, faisait de l’expression « Un esprit sain dans un corps sain », un leitmotiv de choix de l’humanité, à travers toutes les sciences sociales et les plans de développement.

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