A vrai dire: La pêche côtière au creux de la vague

Lancé le 29 septembre 2009 à Agadir, pôle de choix de pêches et de commerce au royaume, le plan Halieutis ambitionne de prémunir les ressources halieutiques et cuirasser l’écosystème maritime, dans le but de consolider la place de marque de notre pays dans l’echiquier universel en matière de la production poissonnière d’envergure.

Cette stratégie de premier plan table sur le relèvement du Produit Intérieur Brut ( PIB ) de l’espèce marine et le rehaussement de la consommation en la matière pour parvenir à 16 kg/habitant/an en 2025 contre 10 kg de naguère. Pour ce faire, il a été mis en oeuvre pas moins de 16 projets consacrés aux filières de la transformation et de la valorisation des produits de mer, pour un taux d’investissement de 9 milliards de dirhams, repartis sur trois pôles de compétitivité à savoir Tanger, Agadir, Laayoune et Dakhla.

Au fil du temps, on s’est retrouvé avec des avantages il est bien vrai, mais également avec nombre de tares tirant le secteur vers le bas. En fait, il ne fait de doute que la stratégie a insufflé une nouvelle impulsion dans les veines de cet axe nevralgique de l’économie marocaine. Cependant, on notera, sans beaucoup de peine, la persistance de nombre de deficits, au niveau des volets vitaux du plan en exercice, depuis un peu moins d’une décennie et demie de concret.

Sans trop disperser l’attention dans ce constat succinct, on se contentera, dans le présent aperçu, sur les soubassements de la pêche côtière. Regroupant plus de 600 unités du poisson industriel, avec une quarantaine d’emplois directs et autant indirects dans la même embarcation, soit plus de 250000 ames, cette section constitue, il est vrai, l’epine dorsale de l’activite maritime du pays.

En depit de cette position de marque dans le champ maritime nationale, il s’avère que les professionnels œuvrant au sein de ce contingent de taille souffrent le calvaire de l’injustice qu’ils estiment endurer, depuis que des bateaux monstrueux, appelé communément Refroidissement Systeme Water (RSW) leur mènent la vie dure, d’une manière féroce.

On s’en est plaint, mais la situation demeure inchangée en dépit des opérations de contrôle et de coercition, menées à grande échelle. C’est donc l’un des soucis majeurs des petits opérateurs de la filière qui ne trouvent leur salut que dans les interventions salutaires de l’Etat à cet égard. Il est alors judicieux de s’y prendre avec fermeté et intransigeance afin de préserver la production halieutique des barons étrangers de la pêche qui font usage des moyens dévastateurs pour les captures sur nos larges.