!A vrai dire: La musique, cet havre de paix de l’âme

Saoudi El Amalki

De tout temps, l’art était la voix du peuple qui stimulait les consciences et les volontés.

Lors de l’épopée nationale de la marche verte, des chansons patriotiques avaient accompagné le désir ardent d’une Nation de s’approprier le Sahara marocain.

A nos jours, ces stigmates récitées en chœur sont restées gravées dans les cœurs, pendant de longues décennies.

Au fil du temps, « Laayoune Ainya » entre autres, s’avère indélébile et se fait entonner sans nul répit, sur toutes les lèvres, depuis près d’un demi siècle.

Au Chili comme un peu partout dans le monde, l’art et plus spécialement la musique, façonne l’histoire nationale du pays, à travers l’hymne collectif : « Il n’y aura pas de révolution sans chanson ! », fort brandi par Victor Jara et d’autres chantres, scandalisés par le joug dictatorial du tortionnaire Augusto Pinochet, putschiste de l’ère démocratique de Salvador Allende.

Aussi bien la guitare de Jara que le Ribab de L’haj Belaïd, la flûte indienne de Céline Dione ou bien le Djembé de Youssou N’dour, la musique ravive les fibres solidaires de l’humanité vers l’espoir et la paix, dans un univers souillé par l’usage des armes fatales de l’anéantissement.

L’idée géniale de tenir le concert pour la «Tolérance» d’Agadir, au-delà de ses aspects festif et divertissant, perpétue ces valeurs de la coexistence, à travers l’art de la mélomanie universelle.

En ces temps ardus de haine qui assombrit les rapports mutuels, on se sera réjoui de constater la floraison de l’art et la culture dans une ville baptisée Souss Al Alima.

Une panoplie d’édifices agrémente les espaces du vécu quotidien des populations dont le dernier cité n’est autre que la maison des beaux arts.

Désormais, la question de l’art et culture trône dans la cité, occupe une place au soleil et surgit en allié farouche de l’âme et des sens visuel et auditif.

Ce pôle longtemps laissé-pour-compte, ressurgit de ses cendres, avec la résurrection globale de la métropole, par le paternalisme bienveillant du Souverain, mais également par l’engagement déterminé des intervenants multiples du projet salutaire, sous la conduite précautionneuse du chef de file régionale.

La musique aura constamment cet effet magique de rassembler et mobiliser autour des vertus humaines, d’éperonner et galvaniser les ambitions et les visions de la postérité et de féconder et fructifier les airs créatifs.

« La musique creuse le ciel ! », dirait Charles Baudelaire, le fin poète de l’Hexagone


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