A vrai dire: La fin d’un mythe

Saoudi El Amalki

 

L’Union Africaine vient de tenir sa réunion, à l’occasion de son 20ème anniversaire, sur le fond d’un brasier à dissensions déchirantes du continent.

En plus de la crise pandémique qui ronge les nations à cours de moyens préventifs, les coups d’Etat en série de l’Afrique de l’Ouest sèment le sang et le feu parmi les antagonistes belligérants.

L’instance africaine a rassemblé pas moins de 55 États membres à la capitale Addis-Abeba au sein de laquelle élit domicile l’organisation panafricaine, depuis 2012.

Le débat sur l’ordre du jour de cette session s’articule autour de ces querelles caniculaires qui déstabilisent des entités, en guerre corrosive dont l’Ethiopie, berceau de la messe, s’érige en théâtre d’alarmantes émeutes.

Lors de ce sommet africain dont la présidence est confiée au Sénégal, allié traditionnel du Maroc, après la République Démocratique du Congo, la question du Sahara n’a pas été soumise à l’appréciation des présents, contrairement à ce qui se complotait, avant que notre pays ne rallie l’UA. « L’Union Africaine a bel et bien changé à présent puisqu’elle n’est plus une chasse gardée. Il ne suffit pas pour un pays ou deux de dire non et c’est toute l’Afrique qui va les suivre ! », répliquait, sans ambages, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine aux chaînes France 24 et RFI, en marge de ce récent sommet africain.

Aujourd’hui, ce sont, en fait, ces mêmes « manipulateurs » de naguère qui se sont trouvés impuissants de contrecarrer la quasi-totalité des pays favorables à l’adhésion à l’UA, en son statut d’observateur.

A propos de l’état chaotique qui prévaut dans les contestations conflictuelles de l’Afrique, le ministre des affaires étrangères du Maroc, représentant du Souverain audit sommet, a appelé à « une réflexion profonde et une action concertée et efficace », pour la situation sécuritaire en Afrique.

Ceci dit, il est sans doute, loisible de rappeler que notre pays fut élu membre du Conseil de Paix et de Sécurité à l’UA et le report du sommet arabe qui, sous toute ressemblance, ne se tiendra plus comme prévu en Algérie, tout en sachant que des doutes planent toujours sur la tenue des jeux méditerranéens chez le voisin de l’Est dont le budget d’organisation fut «évaporé».

Maintenant, avec ces acquis qui fusent de toutes parts en faveur de la cause nationale, il n’est pas exclu que le guignol séparatiste de la junte algérienne compte ces ultimes jours au sein de l’Union Africaine, au moment où les pays qui en constituent aussi bien l’ossature que l’accessoire, sont acquis à la nécessité de la restitution du Maroc et de la justesse de son intégrité territoriale.

La mise à clos d’un stratagème qui a duré des décennies pour peu que le régime d’Alger ait abjectement craché sur la soupe de la stabilité de toute une région et de l’unicité maghrébine. La fin d’un mythe, dirait l’autre…


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