…A vrai dire : Impulser un nouvel entrain

Saoudi El Amalki

 « Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont tout l’univers à gagner ! », disait un jour, Karl Marx, au cœur de l’exploitation qui sévissait, à l’époque. De nos jours, rien n’empêche d’élargir le concept de « prolétaire », terminologie spécifique à la taxinomie marxiste, à un terme encore plus large et courant qui renfermerait d’autres couches sociales démunies, communément appelé : « petit peuple ». La crise rudement aggravée par la flambée des prix de denrées alimentaires de première nécessité et la hausse supersonique des tarifs de la pompe, que traverse actuellement notre pays n’est pas fatale, il est vrai, mais monstrueusement alarmante. Elle touche la majeure partie de la société, y compris, au-delà de frange miséreuse, la petite et moyenne souche sociale. Seule une minorité bien étriquée s’accapare et s’emmitoufle dans la quasi-totalité des richesses de la Nation !

En fait, la disparité est au paroxysme. Elle affecte particulièrement des jeunes frappés par le chômage et le désespoir, s’aggrave au sein des foyers abattus par la l’exclusion et le dénuement, s’accentue dans le milieu rural, à la merci de l’austérité de la nature…Face à cette déchirure endémique, l’Exécutif, amorphe et atone, est aux abonnés absents, se résigne à ses insuffisances en dépit de son effectif pharamineux et tend à capituler dans le chaos… Un parcours périlleux d’un pays qu’on croyait engagé dans le processus de l’émergence. A cette cadence plutôt caduque, où s’achemine cette nonchalance assassine, serait-on contraint de s’interroger dans la tourmente? La démission plus que agaçante, suscite malaise et désarroi.

Les partis politiques et les syndicats, plus que jamais démissionnaires dans leur globalité, égarent beaucoup de leur notoriété et de leur repère, en particulier ceux qui détenaient les valeurs de la démocratie et du progrès, lors des années de gloire, alors que ceux de la « Maison », on n’en parle même pas ! Les diverses Institutions qu’on prétend mettre en place pour répondre aux exigences de l’essor, s’avèrent dysfonctionnelles, inertes et ne sont, en fait, réactives qu’au bon vouloir des détenteurs des ficelles. La Constitution qu’on s’est attelé à procréer en vue de rehausser la qualité de la gouvernance et optimiser le bon fonctionnement de l’Etat de droit, semble vivre le même sort que ses prédécesseurs, quasiment rangée dans les tiroirs, dans son dispositif réellement transitoire.

Il y a le feu dans la baraque, dit-on, dans le jargon populaire ! Le peuple, malmené et étouffé par les affres de la vie au quotidien, appelle à la rescousse ! Il n’en peut plus et n’a plus que les yeux pour pleurer son dessein et «les chaînes à perdre». Le Maroc a besoin, dans l’immédiat, d’un souffle nouveau dans tous les domaines, pour éviter la dérive. Le paysage politique national, bouée de sauvetage et soupape de médiation, impérative au redressement, est amené à se libérer de la mainmise et se ressaisir pour de bon. En parallèle, la révolution sociale à laquelle aspirent les populations les plus déshéritées, et dont tout le monde est conscient, à commencer par la plus Haute Autorité du royaume, est capitale et ne tolère aucun atermoiement…On a donc tout «un univers à gagner» … !?


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