!A vrai dire : Grogne au port d’Agadir

Saoudi El Amalki

La récente session ordinaire du conseil de la chambre des pêches maritimes a soulevé un certain nombre de problématiques relatives à la situation critique du secteur. Il s’est agi tout particulièrement de la capture illicite du poulpe qui menace l’anéantissement de la ressource halieutique dont regorge le royaume. La quasi majorité des interventions des membres de l’institution professionnelle a pointé du doigt l’anarchie qui prédomine au sein des pêcheries, en raison de la pêche non réglementaire de ces céphalopodes dans les provinces sahariennes et le remplissage des stations frigorifiques par ces poissons, sans nul contrôle ni accompagnement. De ce fait, les professionnels de pêches ont dû réclamer l’intervention des parties concernées afin de mettre un terme à cette hémorragie qui taraude le secteur, en vue de préserver le produit constituant, sans doute, l’employeur vital de la main d’œuvre. Sa pénurie pourrait générer une crise sans appel dans les mois à venir. Ils ont estimé également que l’état dans lequel se débat actuellement l’unité portuaire de la capitale du Souss, devient catastrophique nécessitant de prompts remèdes dans le but de procéder à la refonte du secteur, à cause de la prolifération des déchets et le manque de propreté. Ces déficiences impactent la bonne marche et l’esthétique de cet espace public exigeant un suivi au quotidien et de l’engagement des marins aux critères bien avant l’opération de pêche. D’autre part, ils ont dû endosser la responsabilité à l’Agence Nationale des Ports (ANP) quant à la perte de nombre de droits des marins, quoique les professionnels s’acquittent de leurs dûs. Il semble que l’administration se montre trop «hautaine» envers eux pour se pencher sur leurs doléances. Ainsi, ils demandent l’ouverture du dialogue pour débattre des problèmes qui perturbent la vie des marins, notamment le cheminement des bateaux par les remorqueurs dont le coût atteindrait 6200 dhs au lieu de 3200 dhs, les locaux non sans exploités qui demeurent fermés dans le port et dont personne ne bénéficie ainsi que l’absence de couverture sociale, la hausse et la spéculation inhérentes au prix du gasoil et la distinction de prix entre les bateaux de la pêche hauturière et les barques de la pêche artisanale. Il convient de dire que ce dont se plaignent les professionnels ne date guère d’aujourd’hui, puisqu’ils ne cessent pas d’y revenir, à cause de la « nonchalance » qui règnerait dans le port. On évoquera aussi la « complicité » qui émaille l’opération fiscale depuis la halle aux poissons au pont-bascule et dont les caisses publiques se trouverait sérieusement bafouées.

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