?A vrai dire : A quand la délivrance de la SAMIR

Saoudi El Amalki

Depuis 2015, la raffinerie de pétrole marocaine « SAMIR » est l’arrêt, générant par l’occasion, des pertes éléphantesques, sur toute la ligne, tant au niveau de la sécurité énergétique du royaume qu’à celui de la rentabilité de cette denrée névralgique sur l’économie nationale. Il importe de déplorer l’état chaotique de cet outil générateur de quintessence qui, durant des décennies, assurait l’équilibre supputé et l’approvisionnement constant de la matière. Il va sans dire que le gel de son activité a causé la flambée du coût des hydrocarbures sur le marché intérieur, bien plus criard que nombre de contrées du monde en raison de la décision afférente à la libération des tarifications et du monopole du secteur par certaines sociétés.

De surcroît, il faut bien dire que la fermeture de la compagnie pétrolière a aussi occasionné la décrépitude de la cadence économique et commerciale aussi bien dans la cité des roses où la raffinerie élit domicile qu’un peu partout sur le pays. En effet, les petites entreprises à vocation de sous-traitance, à l’aide du marché public avec le pavillon pétrolier national, sont directement affectées ainsi que leurs familles, en plus de la situation critique de la classe des milliers de travailleurs par la dégénérescence compromettante de la raffinerie.

Il y a lieu de rappeler la série de mouvements observée par les manifestants durant toute la période sombre de la compagnie étatique, sans que l’Exécutif, depuis cette crise regrettable, n’ait pu régler cette problématique chronique. La dernière manifestation n’est autre que le prochain sit-in prévu, mardi prochain date de laquelle, les protestataires entameront une grève de faim, pieds nus, sur la voie publique. Il serait donc inadmissible que le laxisme du présent gouvernement se calque lamentablement à son prédécesseur, quoique son chef n’ait peut-être pas d’intérêt à mettre fin à la crise pour ses propres comptes.

Il est, à coup sûr de l’intérêt national de se pencher pour de bon, sur ce dossier qui revêt une priorité sans précédent, puisqu’il est question de recouvrer le rôle capital de la compagnie en termes de rééquilibrage et de recadrage de la politique énergétique nationale, en alimentation et en distribution équitable. Il se sera agi également de préserver les droits légitimes des couches laborieuses qui, du jour au lendemain, sont mis dans la rue, tout en leur maintenant le poste de travail, leurs acquis et les services sociaux. Il y va aussi de l’intérêt de la nation, son image de marque et surtout la stabilité et la paix sociales.

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