Les associations franco-amazighes réclament la démission de Rachid BELMOUKHTAR, ministre de l’éducation nationale.

Amaynu Ali 

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Une fois de plus, l’administration marocaine et son gouvernement viennent de prendre des mesures anti-amazighes qui vont à l’encontre de l’esprit de la constitution 2011. Certaines académies ont donné des instructions orales aux directeurs d’établissements scolaires ainsi qu’aux instituteurs de la langue amazighe, en leur demandant de mettre fin l’enseignement de cette langue. Le dernier concerne l’Académie de Rabat qui a vient de supprimer 23 postes d’enseignants de l’amazigh. Ce n’est pas un fait nouveau car des centaines de postes crées ces dernières années pour l’enseignement de l’amazigh ont été réorientés depuis vers d’autres matières comme l’arabe et du français.
Le Ministère de l’éducation nationale en la personne du Ministre même, n’a jamais témoigné d’un grand intérêt pour l’enseignement de l’amazigh, « la constitutionnalisation de la langue amazighe ne signifie pas forcement son enseignement » dit-il dans une interview en septembre 2014. D’autant qu’un document de son ministère qui précise ses objectifs en terme de l’acquisition des langues ne parle que de la maitrise de l’arabe et des langues étrangères. Le document est intitulé : « une nouvelle école pour le citoyen de demain »
La politique éducative de M. Rachid Belmokhtar et de son Ministère, va sans doute rompre toute coopération avec l’IRCAM. En conséquence l’objectif de la généralisation de l’amazigh lancée depuis 2003 par le biais de la convention IRCAM/MEN, sera purement et simplement sans suite.
Cette politique discriminatoire envers l’amazighité exprime le mépris et le manque de volonté politique du gouvernement et de l’administration marocains.
Compte de ce triste constat. Nous, les associations amazighes en France, réclamons :
1- La démission de M Rachid Belmokhtar, Ministre de l’éducation nationale.
2- L’élaboration des lois organiques afin de permettre l’intégration de l’amazigh dans la vie publique conformément à la constitution de 2011.
3- L’adoption d’une politique dite, de discrimination positive, afin de combler le retard accumulé dans la promotion de la langue et de la culture amazighs.

En fin, nous appelons le mouvement amazigh, les mouvements des droits de l’homme et l’ensemble des acteurs de la société civile au Maroc et à l’étranger à exprimer leur colère et leur indignation et à engager toute forme de protestation pour mettre fin à cette politique.
TAMAYNUTFRANCE
TIWIZI59
TIDI

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