La mosquée du Liban à Agadir, un joyau de l’architecture marocaine traditionnelle

 

Par // M’Bark CHBANI /  le 28/06/2015 //

Après le tremblement de terre qui a dévasté  la Perle du Sud, Agadir, la cité aux trois cents jours de soleil, la Miami marocaine, autant de surnoms que l’on attribuait à la capitale du Souss Massa Drâa dans les années cinquante, la  mosquée du centre ville fut alors édifiée dans le cadre de la reconstruction de la ville martyre.

De construction parasismique, cette mosquée moderne était d’une architecture sobre certes, mais fonctionnelle . Son ‘’mihrab’’ typiquement traditionnel avec motifs décoratifs et versets du Coran sculptés sur du plâtre, tranchait avec tout le reste. Des ensembles de colonnes tubulaires soutenaient des dômes carrés formant la toiture de l’édifice.

C’est en 1969  que feu S.M. Hassan II  lui donna le nom  du Liban en commémoration du 1er Sommet Islamique qui s’était tenu à Rabat cette année-là.

Le 29 février 2000, date du 40ème anniversaire  de la reconstruction d’Agadir, la mosquée du Liban fut enfin réaménagée et agrandie grâce à la contribution du Ministère des Habous et des Affaires Islamiques et à celle de généreux bienfaiteurs. La salle de prières fut agrandie et une salle pour femmes construite à l’étage, ainsi que plusieurs dépendances : Toilettes, salle d’ablutions, bibliothèque, logement de l’imam et du muezzin…

L’ancienne mosquée fut savamment agrandie tout en préservant  l’harmonie de l’ensemble, nos ‘’Mâalems’’ et artisans des différentes corps de métiers donnèrent libre cours à leur imagination et à leur talent et en firent ainsi  un véritable joyau de l’architecture marocaine traditionnelle.

Cependant, on ne peut s’empêcher de noter que la construction d’une fontaine dans un coin derrière la mosquée cadre très mal avec l’ensemble de cet édifice religieux, d’autant plus que ni sa  vasque ni sa construction ne constituent un modèle du genre. Mais  ce qui est encore pire, c’est que celle-ci n’est  jamais vraiment entrée en service. Or, une fontaine, à l’arrêt ou hors service n’a plus aucune raison d’être, et loin d’embellir le lieu où elle est construite, elle ne fait que l’enlaidir. Espérons que l’on y remédiera dans un proche avenir.

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